Fachchinesisch

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Ausgabe
2017/12
DOI:
https://doi.org/10.4414/phc-d.2017.00895
Prim Hosp Care (de). 2017;17(12):240

Publiziert am 27.06.2017

Anamnestique

Jargon spécialisé: drogue ou substance nocive?

Lors des discussions médicales, beaucoup veillent à ne pas utiliser de termes médicaux spécialisés afin d’éviter tout malentendu. D’autres s’en soucient peu ou sont même convaincus que les mots mystérieux augmentent le prestige d’un docteur, à l’instar de l’habile «Knock» de Jules Romains [1]. En effet, on a souvent l’impression que les médicaments trouvent d’autant plus de fidèles s’ils portent un nom exotique. En outre, il y a également des clients googleurs qui veulent prouver qu’ils se sont parfaitement informés en employant de la terminologie médicale. Ils considèrent cela comme un manque de professionnalisme lorsque le médecin utilise des termes populaires et préfèrent se faire traiter pour une gastroentérite que pour une simple indigestion.
Le mieux est peut-être d’expliquer les résultats de la manière la plus simple possible, mais en étiquetant ensuite le diagnostic de manière hautement scientifique. En tous cas, il est bon de toujours vérifier de manière autocritique son vocabulaire et son style de langage. Il faut veiller à s’adapter à la capacité de compréhension de l’interlocuteur, mais sans changer son style de langage pour se faire bien voir. L’empathie peut parfois également aller trop loin. Cela ne sonne pas bien lorsqu’un Zurichois bascule vers un pseudo dialecte bernois, parce qu’un Emmentalois se présente à sa consultation; les médecins aux cheveux gris, qui utilisent des expressions à la mode des jeunes, ne sont pas super tops. Bernhard Gurtner
Crédit photo: National Library of Australia; Wikimedia Commons.
1 Jules Romains, Knock ou le Triomphe de la médecine. Gallimard, 1924.