Chine: Ilham Tohti - Prison à vie pour le combat contre la discrimination
Chine: Ilham Tohti

Chine: Ilham Tohti - Prison à vie pour le combat contre la discrimination

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Édition
2016/23
DOI:
https://doi.org/10.4414/phc-f.2016.01438
Prim Hosp Care (fr). 2016;16(23):431

Publié le 07.12.2016

Le célèbre professeur d’économie Ilham Tohti a été condamné à une peine de prison à perpétuité. Il avait fondé un portail web informant de la situation de la minorité ouïghour en Chine.
Les Ouïghours représentent une minorité ethnique de Chine à majorité musulmane. Ils sont régulièrement victimes de graves atteintes aux droits de l’homme et souffrent de discrimination à l‘encontre de leur langue, de leur religion, de leur culture, de leur éducation et en ce qui concerne l’accès au marché du travail. Le professeur d’économie pékinois Ilham Tohti, qui appartient à ce groupe ethnique, critiquait ouvertement ces atteintes aux droits de l’homme. Il prônait un dialogue pacifique avec la société dominante et avait créé un portail web pour informer de la situation des Ouïghours. Les autorités chinoises ont pourtant bloqué plusieurs fois son site «Uighur Online». En 2014, ­Ilham Tohti a été déplacé, détenu durant des mois sans contact avec l’extérieur et torturé. En septembre de la même année, un tribunal l’a condamné à la réclusion à perpétuité pour «séparatisme». Cette accusation est trop souvent invoquée à l’encontre des opposants ­politiques. Ilham Tohti a simplement exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression: il est désormais prisonnier politique pacifique et doit être ­libéré sur le champ.
Lettre: https://www.amnesty.org/fr/get-involved/take-action/w4r-china-ilham-tohti/
© Ai Weiwei

Amnesty Annual Report 2015/2016: China

A series of new laws with a national security focus were drafted or enacted that presented grave dangers to human rights.
The government launched a massive nationwide crackdown against human rights lawyers.
Other activists and human rights defenders continued to be systematically subjected to harassment and intimidation.
Five women’s rights activists were detained for planning to mark International Women’s Day with a campaign against sexual harassment.
Authorities stepped up their controls over the internet, mass media and academia.
Televised “confessions” of critics detained for investigation multiplied.
Freedom of religion continued to be systematically stifled.
The government continued its campaign to demolish churches and take down Christian crosses in Zhejiang province.
In the predominantly Muslim Xinjiang Uighur Autonomous Region, the regional government enacted new regulations to more tightly control religious affairs and ban all unauthorized religious practice.
The government maintained extensive controls over Tibetan Buddhist monasteries.
The UN Committee against Torture regretted that previous recommendations had not been implemented.
https://www.amnesty.org/en/countries/asia-and-the-pacific/china/