Investigation pratique de l'anémie
Approche systématique à l’aide d’un algorithme pertinent pour la pratique

Investigation pratique de l'anémie

Lernen
Édition
2017/16
DOI:
https://doi.org/10.4414/phc-f.2017.01448
Prim Hosp Care (fr). 2017;17(16):314-318

Affiliations
Institut für Hausarztmedizin und Community Care Luzern

Publié le 30.08.2017

A l’hôpital comme au cabinet du médecin de famille, nous avons en principe besoin du même «outil» pour l’investigation pratique de l’anémie. Les deux domaines d’activité médicale se distinguent tout au plus en ce qui concerne la dynamique des investigations. Ainsi, chez les patients asymptomatiques, le médecin de famille attend naturellement quelque peu avant d’ordonner des analyses de laboratoire, tout en surveillant l’évolution. A l’inverse, dans le contexte stationnaire, un bilan plus rapide assorti d’un diagnostic forcé sont habituellement de mise. L’adoption d’une approche pratique ciblée chez les patients stationnaires et ambulatoires présuppose de connaître la classification des anémies et la fréquence des différentes causes d’anémie, ainsi que d’utiliser un algorithme diagnostique pertinent pour la pratique.

Introduction

L’investigation de l’anémie est une procédure journalière, à l’hôpital comme au cabinet de médecine de famille. La prévalence de l’anémie dans la population augmente avec l’âge et peut atteindre plus de 20% chez les plus de 85 ans [1]. Chez les personnes âgées, les anémies sont associées à une morbidité et une mortalité accrues [2]. Dans une étude personnelle, 35% (!) des patients anémiques n’étaient plus en vie après 2 ans; les patients décédés étaient significativement plus âgés que ceux qui étaient encore en vie (76 ans contre 70 ans) et avaient significativement plus fréquemment une maladie tumorale (présentation de poster, congrès annuel de la SSMI, 2010).
Le bilan s’oriente en fonction de la définition de l’anémie. Etant donné que les différents laboratoires utilisent encore des valeurs de référence différentes, l’utilisation de la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’avère judicieuse (tab. 1). Cette définition nous aide à éviter les investigations inutiles, par ex. une investigation de l’anémie en cas de valeurs d’hémoglobine comprises entre 130 et 140 g/l. Toutefois, il arrive qu’une investigation soit indiquée même en cas de valeurs d’hémoglobine situées dans la plage inférieure de la normale, notamment lorsque les valeurs antérieures étaient nettement supérieures.
Certaines cliniques centrales utilisent de manière idéale leurs propres valeurs de référence, déterminées en se basant sur la population locale.
Tableau 1: Définition de l’anémie selon l’OMS (taux d’hémoglobine en g/l).
Hommes<130 g/l
Femmes<120 g/l
Femmes enceintes<110 g/l
Enfants de 6 mois à 6 ans<110 g/l

Situation au laboratoire de cabinet ­médical

La plupart des laboratoires de cabinet utilisent aujourd’hui des appareils d’analyse hématologique qui mesurent l’hémoglobine, le nombre d’érythrocytes et l’hématocrite (avec calcul de l’indice), ainsi que les thrombocytes et leucocytes avec trois sous-populations (neutrophiles, population mixte et lymphocytes), et les courbes de distribution correspondantes des cellules sanguines. Des informations essentielles relatives à la taille des érythrocytes (VGM) et l’intensité de la coloration (TCMH et CCMH) sont ainsi directement disponibles, de même que des indications évocatrices d’une pathologie de la moelle osseuse (bicytopénie ou pancytopénie, courbe de distribution atypique des leucocytes, entre autres). Des investigations complémentaires doivent être réalisées dans un laboratoire partenaire extérieur (réticulocytes, paramètres du fer, vitamine B12, entre autres). Le frottis sanguin traditionnel, qui n’est quasiment plus pratiqué aujourd’hui dans la majorité des cabinets (investissement, expérience), pourrait également livrer des informations centrales quant à la cause d’une anémie, par ex. une carence en fer et en vitamine B12 (fig. 1) ou un processus myéloprolifératif.
Figure 1a: Anémie par carence en fer avec érythrocytes microcytaires hypochromes typiques et VGM et CCMH nettement réduits. Les illustrations ont été fournies par le Docteur A. Gähler, du service d’hématologie de l’hôpital cantonal de Lucerne.
Figure 1b: Anémie mégaloblastique avec mégalocytes typiques, anisocytose marquée des érythrocytes et VGM fortement accru. Les illustrations ont été fournies par le Docteur A. Gähler, du service d’hématologie de l’hôpital cantonal de Lucerne.
Au cabinet du médecin de famille, il est habituel et également judicieux dans de nombreuses situations investigationnelles d’adopter une approche pragmatique axée sur le minimum de paramètres de laboratoire et sur la surveillance de l’évolution. Toutefois, lors de la mise au point de l’anémie, cette procédure peut parfois s’avérer trompeuse et attirer l’attention au mauvais endroit, avec des conséquences potentiellement négatives pour le patient. L’exemple suivant, qui est issu de notre propre pratique, illustre ce fait.

Vignette clinique

Patient de 89 ans avec cardiopathie hypertensive et hyperplasie prostatique. Légère anémie chronique préexistante avec valeurs d’hémoglobine de 110 à 115 g/l et VGM légèrement accru de 102-103 fl. Résultats des investigations menées env. 1 an auparavant: Vitamine B12 157 pmol/l (150–660); holotranscobalamine 41 pmol/l (>50); ferritine 106 µg/l (30–400); CRP normale; acide folique érythrocytaire 1 500 nmol/l (600–1800); créatinine normale; clairance 75 ml/min (≥90). Aucune modification de l’hémoglobine et du VGM sous supplémentation en vitamine B12. Interprétation en tant que possible syndrome myélodysplasique (SMD) et carence en vitamine B12 (vraisemblablement non pertinente).
Actuellement, fatigue prononcée et tendance aux chutes. Hémoglobine actuelle 89 g/l, VGM 116 fl. Suspicion de transformation leucémique du SMD; par conséquent, inscription en urgence pour un bilan hématologique avec examen de la moelle osseuse. Peu de temps après, forte augmentation de la numération réticulocytaire: 6,4% (0,5–1,5%), corr. 3,7%, abs. 143,6 G/l (24–84). Par conséquent, suspicion d’anémie hémolytique, et non leucémie. LDH et bilirubine fortement accrues, haptoglobine fortement réduite et test de Coombs positif: diagnostic d’anémie hémolytique auto-immune. Sous traitement par Spiricort® et acide folique, stabilisation de l’hémoglobine dans la plage précédente.
Cet exemple illustre l’importance capitale de la numération réticulocytaire dans le bilan de l’anémie: la détermination des réticulocytes fait en principe partie de toute mise au point d’une anémie. Bien entendu, il n’est pas toujours nécessaire de réaliser des analyses de laboratoire exhaustives. En fonction des antécédents et du contexte clinique, un contrôle de suivi peut également être indiqué en cas d’anémie aux valeurs ­limites. Par ailleurs, chez une jeune femme végétarienne souffrant d’hyperménorrhée, et en présence d’une anémie microcytaire hypochrome typique, il est possible de se limiter à la recherche et au traitement d’une carence en fer. En revanche, chez les patients d’âge moyen à avancé, il est généralement judicieux de réaliser un examen plus complet selon l’algorithme qui suit (fig. 2), car les patients âgés pris en charge par le médecin de famille présentent plus d’une cause d’anémie dans environ un tiers des cas [3].
Figure 2: Algorithme pour l’investigation pratique de l’anémie.

Démarche diagnostique pratique

1. Distinction entre anémie hyporégénérative et anémie hyperrégénérative

Comme illustré plus haut, la détermination des réticulocytes est essentielle. Ceux-ci indiquent si l’anémie est causée par un trouble de la production avec numération réticulocytaire inadéquate ou si l’anémie a pour origine une consommation excessive avec élévation compensatrice de l›érythropoïèse et par conséquent numération réticulocytaire élevée. Ainsi, la classification de l’anémie en hyporégénérative (en cas de réticulocytes <50–100 G/l) et hyperrégénérative (en cas de réticulocytes >100 G/l) (fig. 2) s’effectue sur la base de la numération réticulocytaire. Il n’existe que deux causes principales d’anémie hyperrégénérative: l’hémolyse et l’hémorragie subaiguë, causes qui doivent être recherchées et exclues de façon ciblée. Une hémolyse doit être recherchée concrètement lorsque l’anamnèse ne révèle aucune situation postopératoire ou source évidente d’hémorragie (paramètres hémolytiques: LDH, bilirubine, haptoglobine – en cas de signes positifs, réaliser un test de Coombs avec recherche d’une cause immunologique). En l’absence de signes d’hémolyse, il convient de se concentrer sur l’hémorragie subaiguë, les patients faisant alors généralement l’objet d’un examen gastroentérologique endoscopique. Par souci d’exhaustivité, il convient de mentionner qu’une anémie ferriprive ou pernicieuse fraîchement traitée ­s’accompagne également d’une numérotation réticulocytaire accrue. A l’inverse, une carence en substrats non traitée provoque une anémie hyporégénérative.

2. Classification en anémie microcytaire, normocytaire ou macrocytaire

Le VGM est utilisé pour classifier les anémies hyporégénératives (fig. 3) en anémies microcytaires (anémie ferriprive classique), normocytaires (anémie rénale classique) ou macrocytaires (anémie par carence en acide folique et vitamine B12 classique). Grâce à l’anamnèse et à des analyses de laboratoire de base comprenant numération réticulocytaire, ferritine, CRP, vitamine B12 (généralement avec holotranscobalamine), acide folique érythrocytaire et créatinine (avec calcul de la clairance de la créatinine), la plupart des causes d’anémie peuvent être élucidées au cabinet du médecin de famille (dans env. 90% des cas, dans [3]).
Figure 3: Classification des anémies
* Antagonistes de l’acide folique ou inhibiteurs d’absorption (méthotrexate, triméthoprime, phénytoïne, entre autres).
** La réticulocytose est également une cause de macrocytose, mais appartient aux anémies hyperrégénératives
Si ces analyses de laboratoire de base et l’algorithme ne permettent pas de déterminer la cause de l’anémie, il est possible, en fonction de la situation clinique, soit de renoncer à d’autres investigations et de surveiller l’évolution, soit de réaliser un bilan hématologique en cas de signes d’une pathologie de la moelle osseuse. L’indication d’une immunoélectrophorèse avec recherche d’un myélome multiple devrait être posée généreusement dans les situations non élucidées. D’autres motifs en faveur d’un bilan hématologique sont présentés dans le tableau 2.
Tableau 2: Motifs en faveur d’un bilan hématologique.
Suspicion de pathologie de la moelle osseuse
 SMD
Leucémies
Myélome multiple, maladie de Waldenström
Anémie aplasique/HPN
Hémolyse
 Hémoglobinopathies, thalassémies
Déficit enzymatique érythrocytaire
Anomalie de la membrane érythrocytaire
Anémie symptomatique indéterminée ou résistante 
au traitement

Situations investigationnelles fréquentes

Une mini-revue précédemment publiée donne un aperçu pratique de différentes formes d’anémie pertinentes pour la pratique, avec investigations à réaliser et traitement [4]. Une situation fréquente dans la ­pratique est la recherche d’une carence en substrats (fer, vitamine B12 ou acide folique) comme cause d’une anémie. Lors des investigations, il convient de tenir compte des aspects pratiques qui suivent.

Carence en fer

La carence en fer est une cause fréquente d’anémie au cabinet de médecine de famille et à l’hôpital, aussi bien chez les jeunes patientes que chez les patients âgés; chez ces derniers, elle est souvent combinée à d’autres causes d’anémie. En cas de carence sévère et chronique, l’hémogramme correspond typiquement à une anémie hyporégénérative, microcytaire et hypochrome. Avant la survenue d’une anémie, la carence en fer peut déjà provoquer des altérations de l’érythropoïèse, telles qu’une hypochromie des érythrocytes et une baisse de l’hémoglobine réticulocytaire. Le diagnostic d’une carence en fer avec ou sans anémie se pose sur la base de la ferritine avec des valeurs de CRP et d’ALAT normales. La ferritine réagit comme une protéine de phase aiguë en cas d’inflammation, et elle est également accrue en cas d’hépatopathie inflammatoire. Une valeur de ferritine <15 ng/ml indique une carence en fer; en cas de valeur >50 ng/ml, les réserves en fer sont généralement pleines. Entre ces deux cas de figure se trouvent des situations avec des réserves en fer réduites. En présence d’une inflammation chronique, d’une infection chronique ou de maladies tumorales, une carence en fer est possible même en cas de valeurs de ferritine situées entre 50 et 100 ng/ml, mais déjà moins probable en cas de valeur supérieure à 100 ng/ml.
En cas de carence en fer fonctionnelle, il y a en soi suffisamment de fer dans l’organisme, mais l’érythropoïèse n’est pas ou pas suffisamment disponible. Chez les patients malades chroniques et polymorbides, il est donc souvent nécessaire d’analyser d’autres paramètres, tels que le récepteur soluble de la transferrine (élevé en cas de carence en fer), l’index de ferritine (quotient accru récepteur soluble de la transferrine/log ferritine) ou la saturation de la transferrine (inférieure à 20% en cas de carence en fer).

Carence en vitamine B12

L’anémie par carence en vitamine B12 est hyporégénérative, macrocytaire et hyperchrome. Elle ne survient qu’en cas d’état de carence chronique présent depuis plusieurs années. Après initiation d’une supplémentation, il se produit une hausse typique des réticulocytes. Les altérations typiques de l’hémogramme provoquées par l’anémie pernicieuse classique sont rares. Dans la pratique, nous voyons bien plus fréquemment des états de carence en vitamine B12, qui ne correspondent pas à une anémie pernicieuse et ne provoquent par ailleurs pas d’altération de l’hémogramme, si ce n’est un VGM à la limite supérieure de la normale. Habituellement, ces patients présentent des symptômes généraux, tels que la fatigue, ou des symptômes neurologiques (par ex. une polyneuropathie). Chez les patients âgés, la cause la plus fréquente de carence en vitamine B12 pourrait être ce qu’on appelle la malabsorption des cobalamines alimentaires. Dans ces cas, la vitamine B12 alimentaire ne peut être libérée et les anticorps ­dirigés contre le facteur intrinsèque font défaut. Les causes sont la gastrite atrophique, l’infection chronique par Helicobacter pylori et les traitements au long cours par inhibiteurs de la pompe à protons et antiacides [4].
Le diagnostic de la carence en vitamine B12 est compliqué par le fait qu’il existe une vaste zone grise (150–300 pmol/l) dans laquelle le taux sérique de vitamine B12 ne peut être interprété de façon concluante. Dans ce domaine, la détermination supplémentaire de l’holotranscobalamine s’est imposée au cours des dernières années. L’holotranscobalamine reflète la vitamine B12 biologiquement active, liée à la transcobalamine II. En cas de valeur d’holotranscobalamine <35 pmol/l, il y a carence en vitamine B12; en cas de valeurs >50 pmol/l, une carence en vitamine B12 est très improbable pour autant que la fonction rénale soit normale (valeurs faussement élevées en cas d’insuffisance rénale). En cas de valeurs d’holotranscobalamine comprises entre 35 et 50 pmol/l, des paramètres supplémentaires sont généralement analysés, tels que l’acide méthylmalonique, élevé en cas de carence en vitamine B12 mais également en cas d’insuffisance rénale, ou l’homocystéine, également élevée en cas de carence en acide folique et vitamine B6 [5]. Dans la pratique, il est également possible de tenter un traitement par vitamine B12.

Carence en acide folique

La carence en acide folique est également une cause d’anémie macrocytaire hyporégénérative. Les causes de cette carence sont bien connues, la principale étant d’origine nutritionnelle. Du point de vue diagnostique, il est uniquement nécessaire de déterminer le taux d’acide folique érythrocytaire; il reflète le statut de l’acide folique des 2 à 3 derniers mois (comme pour l’hémoglobine glyquée dans en cas de diabète sucré); le taux d’acide folique sérique dépend, quant à lui, grandement de l’absorption d’acide folique des derniers jours. Dans certaines situations, par ex. à la suite d’une transfusion de concentrés érythrocytaires, la détermination supplémentaire de l’acide folique sérique peut s’avérer judicieuse.

Anémie rénale

Les causes d’anémie les plus fréquentes chez les patients âgés sont la malnutrition, la carence en fer, l’insuffisance rénale chronique et les maladies chroniques [1]. Dans une étude personnelle, l’anémie était le plus souvent d’origine rénale (21%, âge médian des patients 77 ans [3]). Une anémie rénale avec un faible taux d’érythropoïétine correspondant peut déjà être observée en cas de légère réduction de la clairance de la créatinine inférieure à 60 ml/min, mais généralement seulement à partir d’une clairance inférieure à 30 ml/min [6].

L’anémie chez les personnes âgées

Chez les personnes âgées, l’anémie est certes plus fréquente que dans les jeunes groupes d’âge, mais elle n’est pas le fruit d’un processus physiologique. La valeur moyenne d’hémoglobine glyquée diminue certes généralement avec l’âge chez les hommes de plus de 65 ans, mais pas chez les femmes [7], ce qui n’est pas pris en compte dans la définition de l’OMS. Les patients âgés souffrent plus souvent de maladies chroniques, y compris les processus inflammatoires chroniques et les maladies tumorales. Par conséquent, dans ce groupe d’âge, l’«anémie associée à une maladie chronique» (ou anémie concomitante) représente, avec l’anémie rénale et l’anémie par carence nutritionnelle, la forme d’anémie la plus fréquente [1].

Résumé pour la pratique

Lors du bilan de l’anémie, il convient d’adopter une approche systématique selon l’algorithme présenté. La détermination des réticulocytes et le VGM jouent un rôle central pour la classification de l’anémie. Grâce à l’anamnèse et à des analyses de laboratoire basiques, il est possible d’élucider la plupart des causes d’anémie. Chez les patients âgés, les causes les plus fréquentes sont la carence en fer, la malnutrition, l’insuffisance rénale et les tumeurs. Environ un tiers des patients âgés multimorbides présentent plus d’une cause d’anémie. Les patients âgés souffrant d’anémie présentent une mortalité accrue, en particulier ceux qui souffrent en plus d’insuffisance cardiaque [8].
Abréviations
ALAT: Alanine aminotransférase
(ALT, GPT = glutamate pyruvate transaminase)
CRP: Protéine C réactive
LDH: Lactate déshydrogénase
VGM: Volume globulaire moyen
TCMH: Teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine
CCMH: Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine
SMD: Syndrome myélodysplasique
HPN: Hémoglobinurie paroxystique nocturne
Hémogramme III: Mesure automatisée de l’hémoglobine, de la numération érythrocytaire, de l’hématocrite (avec calcul de l’indice), des leucocytes (avec trois sous-populations) et des thrombocytes
Depuis 2007, cet atelier s’est déjà tenu à de nombreuses reprises lors de l’assemblée annuelle de la SSMI, au cours des premières années avec le Professeur Walter Wuillemin, de Lucerne.
Dr méd. Christoph M. Merlo
Institut für Hausarzt­medizin und Community Care Luzern
Schwanenplatz 7
CH-6004 Luzern
merlo.c[at]hin.ch
1 Guralnik JM, Eisenstaedt RS, Ferruci L, Klein HG, Woodman RC. Prevalence of anemia in persons 65 years and older in the United States: evidence for a high rate of unexplained anemia. Blood. 2004;104:2263–8.
2 Zakai NA, Katz R, Hirsch C, et al. A prospective study of anemia status, hemoglobin concentration, and mortality in an elderly cohort. Arch Intern Med. 2005;165:2214–22.
3 Merlo CM, Wuillemin WA. Prävalenz und Ursachen von Anämien in einer städtischen Hausarztpraxis. Praxis. 2008;97:713–8.
4 Merlo CM, Wuillemin WA. Diagnostik und Therapie der Anämie in der Praxis. Praxis. 2009;98:191–9.
5 Devalia V, Hamilton MS, Molloy AM; British Committee for Standards in Haematology. Guidelines for the diagnosis and treatment of cobalamin and folate disorders. Br J Haematol. 2014;166:496–513.
6 Ble A, Fink JC, Woodman RC, et al. Renal function, erythropoietin, and anemia of older persons: the InCHIANTI Study. Arch Intern Med. 2005;165:2222–7.
7 Nilsson-Ehle H, Jagenburg R, Landahl S, Svanborg A. Blood haemoglobin declines in the elderly: implications for reference intervals fromage 70 to 88. Eur J Haematol. 2000;65:297–305.
8 Kosiborod M, Curtis JP, Wang Y, et al. Anemia and outcomes in patients with heart failure. Arch Intern Med. 2005;165:2237–44.