Nouvelles technologies, Profiles: Le futur, c’est maintenant!
Les présidents du congrès SSMIG 2017 vous souhaitent la bienvenue à Lausanne!

Nouvelles technologies, Profiles: Le futur, c’est maintenant!

Offizielle Mitteilungen
Édition
2017/08
DOI:
https://doi.org/10.4414/phc-f.2017.01556
Prim Hosp Care (fr). 2017;17(08):146

Affiliations
Présidents du congrès 2017 de la SSMIG

Publié le 26.04.2017

Certains développements nous semblent parfois très lointains alors qu’ils sont à notre porte!
Le congrès de printemps 2017 de la Société suisse de médecine interne générale (SSMIG) s’inscrit dans cette perspective «Le futur, c’est maintenant!». En choisissant un tel titre, nous souhaitions prendre le temps d’identifier les défis d’aujourd’hui et de demain.
Parmi ceux qui nous attendent, il y a une pratique clinique à la fois plus proche (médecine participative) et éloignée (télémédecine) qui questionnent sur nos priorités; une tendance lourde et bienvenue vers plus d’interprofessionalité qui questionnent notre identité; la prise en charge de patients chroniques et multimorbides de plus en plus complexe, qui questionnent sur nos objectifs de formation pré et post-gradué. A cet égard, la récente finalisation du Profiles («Principal ­Relevant Objectives and Framework for Integrated Learning and Education in Switzerland») [1] va certainement remanier en profondeur la formation prégraduée dispensée dans les facultés de médecine.
En effet, ce document, amené à remplacer le SCLO (Swiss catalog of learning objectives), décrit les objectifs à atteindre dans la formation des futurs jeunes médecins. Le Profiles n’est plus désormais un liste (un catalogue …) des choses à apprendre, mais un document qui décrit les compétences globales (tirées du «Canmed» canadien) ainsi que les activités (Entrustable professional activities) qu’un étudiant doit pouvoir réaliser seul au sortir de ses études. On retrouve par exemple parmi ces activités centrales «l’établissement d’un plan de prise en charge» intégrant tous les éléments du raisonnement clinique ou la réalisation d’un status clinique complet.
Si certains y voient un effacement de l’enseignement des sciences fondamentales, on peut aussi y retrouver, potentiellement, un renforcement de l’enseignement de la médecine de famille et de la Médecine Interne Générale dans les facultés.
Mais au-delà de ces questionnements très actuels, des changements plus profonds de notre métier sont également en marche. Le stéthoscope, fondement de notre identité médicale et sociale, aura-t-il encore sa place dans la poche de notre blouse? Ou bien sera-t-il remplacé par un ultrason miniaturisé? Enseignera-t-on ­encore la lecture de l’électrocardiogramme? Remplacé qu’elle sera par une lecture automatisée plus efficace, plus sûre. Ou encore, est-ce que l’intelligence artificielle aura raison des revues de littératures et du raisonnement clinique? Faut-il, et si oui comment, intégrer les patients dans les recommandations cliniques? Tout le monde parle de prévention des maladies chroniques: quels doivent être les priorités pour le médecin et le système de soins?
«Le futur, c’est maintenant!», plus vrai que jamais, ces exemples, qui paraîtront pour beaucoup issus de livres de science-fiction, existent déjà. Il est donc grand temps de réfléchir à leur impact sur notre pratique.
Nous nous réjouissons de vous accueillir à Lausanne, dans son campus «futuriste» de l’EPFL. Un centre des congrès très récent, pour une nouvelle société toute neuve, qui a su s’établir durant ces 16 derniers mois en tant que la plus grande société médicale de Suisse.
Nous espérons que notre événement sera à la hauteur de vos attentes. Rendez-vous début mai à Lausanne!
Bruno Schmucki
Kommunikation SGAIM
Schweizerische Gesellschaft für Allgemeine
Innere Medizin
Monbijoustrasse 43
Postfach
CH-3001 Bern
bruno.schmucki[at]sgaim.ch
1 Michaud PA, Jucker-Kupper P, The Profiles Working G. The «Profiles» document: a modern revision of the objectives of undergraduate medical studies in Switzerland. Swiss Med Wkly. 2016;146:w14270.